À Toulouse, le Capitole à louer pour 30 000 € la soirée

  • Grande salle d’apparat, la salle des Illustres du Capitole sert aussi aux cérémonies de mariage.
    Grande salle d’apparat, la salle des Illustres du Capitole sert aussi aux cérémonies de mariage. DDM - DDM - NATHALIE SAINT-AFFRE
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l'essentiel La salle des Illustres du Capitole peut désormais être louée par des particuliers. Lors du vote de cette décision en conseil municipal, mercredi, l’opposition s’est insurgée contre la « privatisation de la maison commune ».

Qui veut louer le Capitole ? C’est-à-dire la grande salle d’apparat des Illustres, qui sert aux réceptions et aux mariages, la salle Henri-Martin, du nom du peintre qui l’a ornée, et la salle Gervais, côté square. Pour cette dernière, la plus petite, la location vaut 5 000 €. Mais pour les Illustres, qui, vu la configuration, ne peut être louée qu’avec les deux autres, il vous en coûtera 30 000 € la soirée.

Depuis 2017, Jean-Luc Moudenc, le maire, a autorisé la location du Capitole aux entreprises et associations. Airbus, associations sportives ou du spatial… la salle des Illustres a ainsi été utilisée une douzaine de fois. Mais depuis ce mercredi, le conseil municipal a étendu la location aux particuliers. Et cela, précise le règlement, de façon « exceptionnelle » et « sur décision du maire », qui se réserve ainsi le droit de filtrer les demandes.

Balcons interdits

Une série de conditions sont posées à commencer par le respect « des lois de la République », notamment de « la laïcité », le respect du lieu classé monument historique et des normes de sécurité et d’hygiène. Une assurance est ainsi obligatoire. On apprend, au détour du règlement, que les peintures et sculptures ont été expertisées pour un montant de 12 M€. Cela fait cher la réparation en cas d’accroc sur une toile…

Le règlement limite l’utilisation à « des réunions, conférences, cocktails et dîners de gala ». La location ne peut commencer avant 18 heures et doit s’achever à 2 heures du matin en semaine et 3 heures le samedi. Il est en outre interdit de fumer et d’accéder aux balcons.

Mercredi, l’annonce de cette décision a donné lieu à une polémique. Sur les bancs de l’opposition, tous les élus se sont insurgés contre « la privatisation de la maison commune des Toulousains », comme l’ont dit Antoine Maurice (EELV) et Hélène Magdo (LFI) qui ont reçu le soutien de Philippe Perrin. Les élus socialistes sont aussi montés au créneau. « Qu’est-ce qui n’est pas à vendre dans cette ville ? » s’est indigné Vincent Gibert. François Briançon a rejeté la vision de « riches qui feraient ici la fête devant les plus pauvres. »

Comme en 2017, Jean-Luc Moudenc s’est défendu en expliquant que l’argent de la location reviendrait aux Toulousains en permettant l’entretien du patrimoine. Puis il a cité l’exemple de la mairie de Paris où la socialiste Anne Hidalgo autorise des défilés de mode et autres événements dans l’hôtel de ville « sur la base des prix des équipements parisiens de prestige comme les grands musées. »

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