"Sniffy" : "L’interdire dès qu’on peut"… Le ministre de la Santé déclare la guerre à la poudre blanche à sniffer vendue dans les bureaux de tabac

Publié le , mis à jour
V.M. avec AFP

l'essentiel Le ministre de la Santé Frédéric Valletoux indique, ce samedi 25 mai, que tout sera mis en oeuvre pour interdire la vente d’une poudre blanche énergisante, le "Sniffy", qui suscite la controverse car sa consommation rappelle celle de la cocaïne.

Une poudre blanche énergisante à sniffer par le nez (commercialisée par la marque Sniffy) et vendue dans les bureaux de tabac… Il n’en fallait pas plus pour faire réagir le ministre de la Santé.

A lire aussi : "Sniffy" : c’est quoi cette poudre blanche à sniffer qu’on trouve dans certains bureaux de tabac ?

Ce samedi, sur franceinfo, Frédéric Valletoux a promis de tout mettre pour "interdire ce type de choses", qualifiant la substance de "cochonnerie que certains veulent vendre". "Il faut l’interdire dès qu’on peut […] Je vais regarder ça très vite avec les services, dès ce week-end. Et dès qu’on peut, je vous promets que je serai là-dessus intraitable."

Rien d’illégal pour la marque

De son côté, la marque rétorque que son produit est "totalement conforme à la loi", quand bien même il "puisse évoquer un plaisir interdit", à savoir la consommation de cocaïne.

La substance qui se décline en plusieurs saveurs est vendu sur Internet et chez certains buralistes. Elle agirait pendant 20 à 30 minutes. La boîte est vendue sur le site internet de la marque au prix de 14,90 euros, l’unité. La poudre est accompagnée d’une pipette. Elle est interdite aux mineurs. Selon la marque, le produit contient de la l-arginine, un acide aminé, de la caféine, de la créatinine, de la l-citrulline, la taurine ou encore de la maltodextrine.

"Nous sommes contre ce produit", précise le président de la Confédération des buralistes

La publicité autour de ce produit a provoqué l’indignation et les condamnations de représentants de plusieurs professions, syndicats policiers ou buralistes et spécialistes des addictions. "Les produits qui composent le 'Sniffy' ne sont pas des substances interdites, mais ma position est très claire et non ambiguë. Nous sommes contre ce produit", a déclaré à l’AFP, Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes.

"C’est rageant de voir ce genre de produit proposé à la jeunesse. C’est rageant de voir que finalement ceux qui, sous couvert de produits et d’un discours un peu 'gnangnan', un peu inoffensif, un peu 'on a le droit, ce n’est pas dangereux, c’est original', etc., essaient d’attirer les jeunes vers le tabac, la consommation de drogue et finalement vers la dépendance", a renchérit Frédéric Valletoux.

"C’est la course en permanence entre presque les vendeurs de mort, même s’ils m’en voudront peut-être de l’expression, parce qu’elle est un peu radicale" et "l’appareil répressif qui est la loi qui doit toujours courir après ceux qui ont des drôles d’idées pour nos jeunes", a relevé le ministre de la Santé.

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Les commentaires (17)
FerDan Il y a 27 jours Le 28/05/2024 à 11:21

15EUR la dose, et moi qui pensait que les jeunes n'ont pas d'argent ...

bigjohn Il y a 27 jours Le 28/05/2024 à 10:47

On doit l'interdire parce que les c.......s sont partout et incapables de réfléchir pour eux-mêmes.

le.fantome Il y a 28 jours Le 28/05/2024 à 06:34

Ben quoi, c'est ça le libéralisme. Seul le pognon compte.
J'attends de voir si ce "produit" sera vraiment interdit, mais j'en doute.