Aller au contenu

Eudes des Pins

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Eudes des Pins
Image illustrative de l’article Eudes des Pins
Odon de Pins, par J.-F. Cars, c. 1725
Biographie
Naissance
France
Décès
à Limassol
Ordre religieux Ordre de Saint-Jean
de Jérusalem
Langue Langue de Provence
Grand maître de l'Ordre
1294 –
Maréchal de l'Ordre
Depuis le
Drapier de l'Ordre
Depuis le
Chevalier de l'Ordre

Eudes des Pins, parfois appelé aussi Odon ou Eudes du Pin[1],[n 1] est le 23e grand maître[2] de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem de 1294 à sa mort.

Le , Eudes des Pins occupe la charge de drapier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[3]. Le , il exerce les fonctions de maréchal de l'Ordre[3]. Il est élu au magistère de grand maître entre la fin de l'année et avant le , date à laquelle il préside, à Limassol, son premier chapitre général en tant que grand maître[3].

Dès 1295, il doit faire face à une crise interne de l'Ordre qui est menée par Boniface de Calamandrana, grand commandeur de l'Outre-mer et Guillaume de Villaret, prieur de Saint-Gilles. Ces dignitaires s'adressent au pape Boniface VIII, le afin d'obtenir une réforme de la gouvernance de l'Ordre[4],[5]. Ils souhaitaient la création d'un conseil permanent composé de sept « définitors » (un représentant de chaque langue - pas encore officiellement créée et au nombre de six et non sept - et le grand maître) qui devaient assister le grand maître, contrôler ses actes et partager avec lui les principales décisions. Le pape ne donne pas suite à leur proposition, mais il adresse à Eudes des Pins, le un lettre comminatoire qui engage le grand maître à changer « ses errements antérieurs et de prendre désormais la défense des intérêts de l'Ordre »[5].

On ne connais pas ce que le pape et les dignitaires de l'Ordre reprochent à Eudes des Pins, sa piété, une des caractéristiques d'Eudes des Pins, qui le fait négliger les affaires de l'Ordre ou son autoritarisme qui bouscule les habitudes, cela reste une interrogation en l'absence de documents[4]. Comme Eudes des Pins ne prend pas en compte les remontrances de Boniface celui-ci le somme de comparaître devant la cour pontificale[3].

Il est sur le point de se mettre en route, mais il meurt le [4] à Limassol[6].

Référencement

[modifier | modifier le code]
  1. Jean Raybaud conteste, sur la foi de l'habitude d'écrire son nom de famille au singulier, l'appartenance d'Odon des Pins à cette famille. L'argument est fragile car les habitudes d'écriture varient fréquemment au XIIIe siècle et au XIVe siècle selon le lieu où le document est rédigé et selon la manière dont on y transcrit en latin, les noms déclinés dans la ou les langues locales. Joseph Delaville Le Roulx a exprimé l'hypothèse selon laquelle les trois grands dignitaires de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem « Eudes des Pins », le vicaire-général « Gérard des Pins » et le grand-maître « Roger des Pins » appartiennent à des rameaux différents de la même famille.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Raybaud et Nicolas 1905, p. 213
  2. Galimard Flavigny 2010, p. 317-319
  3. a b c et d Delaville Le Roulx 1904, p. 247
  4. a b et c Demurger 2002, p. 343
  5. a et b Delaville Le Roulx 1904, p. 248
  6. Delaville Le Roulx 1904, p. 249

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Giacomo Bosio, Jean Baudoin (éditeur scientifique), Pierre de Boissat (contributeur) et Anne de Naberat (contributeur), Histoire De Malte Avec Les Statuts & les Ordonnances de l'Ordre : Histoire des Chevaliers de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, Paris, Pierre Aubouin, Jacques d'Allin, , 624 p. (lire en ligne).
  • (it) Matteo Camera, Annali delle Due Sicilie dall' origine e fondazione della monarchia fino a tutto il regno dell' augusto sovrano Carlo III. Borbone, vol. 2, Naples, Stamperia e cartiere del Fibreno, (lire en ligne).
  • Marcelin Chailan, L'ordre de Malte dans la ville d'Arles, Bergerac, J. Castanet, , 451 p. (lire en ligne).
  • Joseph Delaville Le Roulx, Mélanges sur l'Ordre de St-Jean de Jérusalem, Paris, Alphonse Picard et fils, , 488 p. (lire en ligne).
  • Jean Raybaud (auteur) et César Nicolas (Éditeur scientifique), Histoire des grands prieurs et du prieuré de Saint-Gilles., t. 1, Nimes, A. Chastanier, (lire en ligne).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]