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100 mètres dos féminin aux Jeux olympiques d'été de 1924

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100 mètres dos féminin
Description de l'image Swimming pictogram.svg. Description de l'image Olympic rings.svg.
Généralités
Sport natation
Édition 1re
Lieu(x) Paris
Date du au
Site(s) Stade aquatique des Tourelles

Palmarès
Vainqueur Sybil Bauer
Deuxième Phyllis Harding
Troisième Aileen Riggin

L'épreuve de 100 mètres dos féminin des Jeux olympiques de 1924 a eu lieu du au dans un bassin long de 50 mètres, le stade aquatique des Tourelles à Paris. C'est la première fois que cette épreuve a lieu.

Il n'y a donc pas encore de record olympique. Le record du monde appartiendrait à la Tchécoslovaque Jarmila Müllerová[1],[N 1].

Le nombre réduit de concurrentes (dix) amène à l'annulation des demi-finales. Il n'y a donc que deux séries et une finale. L'épreuve est dominée par l'Américaine Sybil Bauer qui établit et bat les marques mondiales et olympiques. La Britannique Phyllis Harding réussit à empêcher une totale domination américaine. La Tchécoslovaque Müllerová est une des dernières nageuses à utiliser l'ancienne technique du « dos brassé ». Sa dernière place en finale signe la disparition de cette technique moins performante que le « dos crawlé ».

Les séries du 100 mètres dos féminin ont lieu le samedi après-midi[2],[3]. Les entrées lors de cette demi-journée sont comptées à un peu moins de 5 200 spectateurs[4]. Les deux premières de chaque série et la meilleure troisième sont qualifiées pour les demi-finales[2].

Seulement 11 nageuses venues de six pays sont engagées. La Danoise Rigmor Olsen est forfait. Ce sont donc uniquement 10 nageuses venues de cinq pays qui s'affrontent. C'est la course avec le moins de nageuses engagées, entraînant l'annulation des demi-finales[5].

Contrairement aux hommes qui ont tous adopté le « dos crawlé » avec un retour aérien alterné des bras et des battements de jambes, une partie des nageuses utilise encore l'« ancien style », le « dos brassé »[5],[N 2]. L'élimination de ces dernières, hormis la Tchécoslovaque Jarmila Müllerová, dès les séries est considérée comme la preuve définitive de la supériorité du « nouveau style ». [5].

L'Américaine Sybil Bauer part très vite mais ne domine pas, comme attendu, la première série. Elle est longtemps talonnée par la Britannique Phyllis Harding qui ne cède qu'en fin de course et l'Américaine termine détachée. Elle établit alors le record olympique et abaisserait le record du monde. La performance de la nageuse française Lucienne Rouet est considérée comme très décevante par les observateurs. La deuxième série est facilement remportée par l'Américaine Aileen Riggin[6],[1].

Série Rang Pays Nom Temps Qualification
1 1 Bauer, SybilSybil Bauer min 24 s Q (RM et RO)
1 2 Harding, PhyllisPhyllis Harding min 29 s 60 Q
1 3 Chambers, FlorenceFlorence Chambers min 32 s q (meilleure troisième)
1 4 King, EllenEllen King min 38 s 20
1 5 Rouet, LucienneLucienne Rouet min 43 s 10
1 n.c Olsen, RigmorRigmor Olsen DNS
2 1 Riggin Soule, AileenAileen Riggin min 29 s 60 Q
2 2 Müllerová, JarmilaJarmila Müllerová min 37 s Q
2 3 Boyle, HelenHelen Boyle (en) min 43 s
2 4 Stoffel, AliceAlice Stoffel min 44 s
2 5 Brasseur, RenéeRenée Brasseur (en) min 51 s 40

Demi-finales

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Le nombre réduit de nageuses engagées a entraîné l'annulation des demi-finales prévues le dimanche le matin[5],[3].

photographie noir et blanc : nageuses sur le dos dans une piscine
Finale du 100 mètres dos dames JO Paris 1924 De gauche à droite : Florence Chambers (USA) termine 4e ; Aileen Riggin (USA) 3e ; Sybil Bauer (USA) 1re ; Jarmila Müllerová (TCHE) 5e ; Phyllis Harding (GBR) 2e.
Rang Pays Nom Temps
1 Bauer, SybilSybil Bauer min 23 s 20 (RM et RO)
2 Harding, PhyllisPhyllis Harding min 27 s 40
3 Riggin Soule, AileenAileen Riggin min 28 s 20
4 Chambers, FlorenceFlorence Chambers min 30 s 80
5 Müllerová, JarmilaJarmila Müllerová min 31 s 20
6 King, EllenEllen King Décision du jury
6e temps des demi-finales

La finale se déroule le dimanche après-midi[2],[3] devant un peu moins de 7 000 spectateurs[4]. D'après le journal L'Auto, le stade aurait été plein et on aurait refusé du monde[7]. Cette après-midi de finales, avec celles du 100 mètres nage libre hommes, du 100 mètres nage libre dames et deux de plongeon, se déroule sous un grand soleil. Elle est considérée par les organisateurs comme l'apothéose des compétitions nautiques et elle leur rapporte près de 80 000 Francs-or[8].

La tribune officielle comprend les princes Carol de Roumanie et Gustave-Adolphe de Suède, le baron Pierre de Coubertin et le comte Jean de Castellane, président de la Fédération française de natation et de sauvetage. Ces quatre hommes remettent les récompenses des compétitions[7].

La course est sans grand suspense, Sybil Bauer en prend la tête dès le départ pour ne plus la lâcher. La lutte est très serrée pour l'ordre des places sur le podium entre la Britannique Harding et l'Américaine Riggin. La dernière représentante du « dos brassé », la Tchécoslovaque Müllerová est irrémédiablement distancée[9],[7],[10]

Bibliographie

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  • A. Avé (dir.), Les Jeux de la VIIIe Olympiade Paris 1924 : Rapport officiel, Paris, La Librairie de France, , 852 p.
  • Paul Blache, Traité pratique de natation et de sauvetage, Paris, Garnier Frères, , 288 p.
  • Comité olympique français, Natation, Paris, Comité olympique français, , 30 p. (lire en ligne). [Fascicule de règlement spécifique à la natation, publié par le COF].

Notes et références

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  1. Les records doivent être entérinés par la FINA qui se réunit pour se faire à l'occasion des Jeux de Paris.
  2. Il s'agit s'une sorte de brasse simultanée sur le dos. Les bras tendus dans le prolongement du corps sont amenés dans un grand mouvement circulaire à plat rapide jusqu'aux cuisses. Là, ils sont ramenés à la position initiale en passant le long du corps, sous l'eau le plus souvent, parfois mais rarement la nageuse peut faire un retour aérien, avec le problème que ce type de retour amène la tête sous l'eau. Il y a aussi peu d'utilisation de mouvements de jambes, sauf chez les meilleures car ils posent comme toujours un problème d'équilibre amenant la tête sous l'eau. (Blache 1908, p. 85-87). Certaines nageuses peuvent aussi utiliser une forme de trudgeon sur le dos. (Oppenheim 1977, p. 61).

Références

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  1. a et b « L'Écho des sports : Natation », sur Gallica, (consulté le ).
  2. a b et c Avé 1924, p. 476.
  3. a b et c Comité olympique français 1924, p. 25.
  4. a et b Avé 1924, p. 443.
  5. a b c et d Avé 1924, p. 474.
  6. « L'Auto : Les Jeux olympiques ; le tournoi de natation », sur Gallica, (consulté le )
  7. a b et c « L'Auto : Les Jeux olympiques ; le tournoi de natation (pages 1 et 4) », sur Gallica, (consulté le )
  8. Avé 1924, p. 443 et 446.
  9. Avé 1924, p. 474 et 476.
  10. « L'Écho des sports : Natation », sur Gallica, (consulté le )