Disparition de Lina : réveiller un témoignage, délier les langues… Ce que le passage dans l’émission de Julien Courbet peut apporter à l’enquête
L’affaire de la disparition de Lina dans le Bas-Rhin, s’invite ce mardi 28 mai dans l’émission "Appels à témoins", de Julien Courbet (M6). La mère de l’adolescente, Fanny Groll, espère réveiller un témoignage pour relancer l’enquête, huit mois après. "Cela ne peut pas nuire aux investigations", estime François Daoust, ancien directeur de l’IRCGN.
Provoquer un déclic, faire émerger un souvenir, susciter un témoignage et délier les langues : l’enquête sur la mystérieuse disparition de Lina, cette adolescente de 15 ans qui s’est étrangement volatilisée depuis le 23 septembre 2023, entre son domicile de Plaine (Bas-Rhin) et la gare de Saint-Blaise-la-Roche, passe en mode petit écran. Une enquête pour "enlèvement et séquestration" est toujours en cours. Elle n’a pas encore permis de retrouver la trace de l’adolescente ni de confondre un suspect. Pour relancer l’affaire, la disparition de la jeune fille s’invite pour la première fois dans l’émission phare de Julien Courbet, "Appels à témoins" (M6, 21h10), programmée ce mardi 28 mai, pour une diffusion XXL de ce fait divers aux allures d’insoutenable suspense. Car depuis huit mois, la mère de l’adolescente et ses proches n’ont plus de nouvelles de Lina qui devait rejoindre, à pied, la gare la plus proche située à quelques kilomètres de son domicile, pour retrouver son petit copain à Strasbourg. Elle n’y est jamais arrivée.
Pas de traces
Une médiatisation à grande échelle comme une bouteille jetée à mer dans l’espoir de rafraîchir les mémoires. "Cela ne peut pas nuire à l’enquête dans la mesure où cette initiative se prend en lien avec les enquêteurs qui comptent, par ce biais, étudier de nouveaux témoignages", réagit pour La Dépêche du Midi, le général François Daoust, ancien directeur de l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (1).
A lire aussi : Disparition de Lina : "J’ai besoin de savoir où est mon enfant…" Sa mère va participer à l’émission "Appel à témoins" de Julien Courbet
Malgré d’intenses recherches sur la zone concernée et des battues opérées dans tout le secteur, aucune trace de Lina. Les dernières gardes à vue n’ont rien donné et l’absence de traces sur la zone concernée par cette disparition ne facilite pas le travail des enquêteurs qui situent la disparition de l’adolescente entre 11 h 15 et 11 h 30, ce 23 septembre 2023. Son téléphone portable ayant cessé d’émettre à 11 h 22.
Plus de 40 000 disparitions en 2023
"L’objectif est de réveiller des pistes dans le flot de ces témoignages qu’il faudra étudier pour savoir lequel s’avère plus fiable qu’un autre". Des enquêteurs de la gendarmerie qui s’attendent forcément à gérer un grand nombre d’appels et de récits qu’il va falloir trier, analyser et contextualiser pour être le plus efficace possible. Initié par Jacques Pradel, en France, ce type d’émissions à une heure de grande écoute permet aussi aux familles de victimes concernées de faire en sorte de lutter contre l’oublie et l’usure du temps. Une pratIque de plus en plus utilisée par les parties civiles qui tentent le tout pour le tout même si les résolutions, en lien avec ce type d’émissions, ne sont pas toujours au rendez-vous. "C’est important pour l’aspect humain et psychologique que cette maman puisse s’exprimer et avoir la possibilité de toucher un large public pour que l’on n’oublie pas sa fille", ajoute le général François Daoust.
En 2023, 40 989 signalements de mineurs disparus ont été recensés, en France. Dans 95 % des cas, il s’agit de fugues. Sur ces plus de 40 000 signalements, 1259 disparitions sont considérées comme des disparitions inquiétantes (+7,2 % depuis 2021).
J'ai déjà un compte
Je me connecteVous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Suivre ce filSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?