Aller au contenu

John Watson (pilote automobile)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis John Watson (Formule 1))
John Watson
Description de cette image, également commentée ci-après
John Watson en 2006
Biographie
Nom complet John Marshall Watson
Surnom John What's wrong?
Date de naissance (78 ans)
Lieu de naissance Drapeau du Royaume-Uni Belfast, Irlande du Nord, Royaume-Uni
Nationalité Drapeau de l'Irlande du Nord Nord-Irlandais
Drapeau de la Grande-Bretagne Britannique

Carrière
Qualité Pilote automobile
Parcours
AnnéesÉcurie0C.0(V.)
Brabham
Surtees
Penske
Lotus
McLaren

Statistiques
Nombre de courses 154 (152 départs)
Pole positions 2
Podiums 20
Victoires 5

John Watson, né le à Belfast, Irlande du Nord, est un pilote automobile britannique. Il a notamment piloté durant douze saisons en Formule 1, totalisant cinq victoires en Grand Prix.

John Watson en 1971.
John Watson en 1982.

Après des débuts discrets en Formule 1 en 1973 au volant d'une Brabham privée puis dans la modeste écurie Surtees, c'est en 1974 qu'il marque ses premiers points en terminant 6e au GP de Monaco sur une Brabham BT42 de la petite écurie de huit personnes, Hexagon. Ensuite, John Watson se révèle en 1976 en remportant le GP d'Autriche pour le compte de l'écurie américaine Penske Racing[1]. À la suite de cette victoire, Watson honore un pari avec son patron Roger Penske en rasant l'épaisse barbe qui le rendait facilement reconnaissable dans le paddock.

En 1977, Watson passe chez Brabham-Alfa Romeo. Devenu l'une des valeurs sûres de la discipline, Watson multiplie les coups d'éclat, notamment en qualification (pole position à Monaco), mais paye cher en course le manque de fiabilité du V12 italien. L'année suivante est plus fructueuse, avec trois podiums, mais Watson est régulièrement éclipsé par son prestigieux équipier Niki Lauda, victorieux à deux reprises.

Remplacé chez Brabham par Nelson Piquet, Watson trouve refuge chez McLaren en 1979. La prestigieuse écurie britannique traverse alors une grave crise sportive et ne lui permet guère de se mettre en évidence. Plus grave, il est dominé en 1980 en vitesse pure par son coéquipier débutant, le Français Alain Prost. En proie au doute, John Watson est même cruellement surnommé par ses mécaniciens « John What's wrong? » (« John Qu'est-ce qui ne va pas ? »).

À partir de 1981, grâce à l'arrivée d'une nouvelle direction (Ron Dennis, John Barnard), l'écurie McLaren retrouve des couleurs, ce dont profite Watson pour revenir au plus haut niveau. Watson remporte une course en 1981, et ajoute deux nouveaux succès à son palmarès en 1982, la meilleure saison de sa carrière, puisqu'il termine troisième du championnat du monde à égalité de points avec Didier Pironi.

La Penske PC3 de 1976.

En 1983, Watson décroche une nouvelle victoire à Long Beach, rentrant dans le livre des records de la Formule 1 après ne s'être qualifié qu'en vingt-deuxième position[2],[3] (son équipier, Niki Lauda, finit deuxième alors qu'il était dernier au premier virage). Mais il se fait piéger en fin d'année au petit jeu des transferts : pour avoir trop tardé à prolonger son contrat avec McLaren, il est remplacé par Prost, soudainement laissé libre par Renault. Cette déconvenue signe la fin de carrière de Watson en Formule 1, même s'il refera une apparition deux ans plus tard chez McLaren à l'occasion du Grand Prix d'Europe à Brands-Hatch, en remplacement de Lauda blessé ; pour l'occasion, il arbore sur sa voiture le no 1 du champion du monde en titre.

Reconverti un temps dans les courses d'endurance, John Watson a été en novembre 1990 le tout premier pilote à conduire la première Jordan F1, la 191, dans le cadre d'essais privés à Silverstone[4].

Résultats en championnat du monde de Formule 1

[modifier | modifier le code]
Saison Écurie Châssis Moteur Pneus GP disputés Victoires Pole positions Meilleurs tours Points Classement
1973 Ceramica Pagnossin Team MRD Brabham BT37
Brabham BT42
Cosworth V8 Goodyear 2 0 0 0 0 Nc.
1974 John Goldie Racing with Hexagon Brabham BT42 Cosworth V8 Goodyear 15 0 0 0 6 15e
1975 Team Surtees
John Player Team Lotus
Penske Cars
Surtees TS16
Lotus 72F
Penske PC1
Cosworth V8 Goodyear 13 0 0 0 0 Nc.
1976 Citibank Team Penske PC3
PC4
Cosworth V8 Goodyear 16 1 0 0 20 7e
1977 Martini Racing Team BT45
BT45B
Alfa Romeo 12 à plat Goodyear 17 0 1 2 9 13e
1978 Parmalat Racing Team BT45C
BT46A
BT46B
Alfa Romeo 12 à plat Goodyear 16 0 1 0 25 6e
1979 Marlboro Team McLaren
Löwenbräu Team McLaren
M28
M29
Cosworth V8 Goodyear 15 0 0 0 15 9e
1980 Marlboro Team McLaren M29 Cosworth V8 Goodyear 13 0 0 0 6 10e
1981 Marlboro McLaren International M29F
MP4/1
Cosworth V8 Michelin 15 1 0 1 27 6e
1982 McLaren MP4/1B Cosworth V8 Michelin 15 2 0 1 39 3e
1983 McLaren MP4/1C
MP4/1E
Cosworth V8
TAG V6 turbo
Michelin 14 1 0 1 22 6e
1985 McLaren MP4/2B TAG V6 turbo Goodyear 1 0 0 0 0 Nc.

Victoires en endurance

[modifier | modifier le code]

Résultats aux 24 Heures du Mans

[modifier | modifier le code]
Saisons Écuries Châssis Coéquipiers Résultats
1973 Gulf Research Racing Mirage M 6 Mike Hailwood/Vern Schuppan Abandon
1984 Jaguar Group 44 Jaguar XJR 5 Tony Adamowicz/Claude Ballot-Léna Abandon
1985 Rothmans Porsche Porsche 962 C Al Holbert/Vern Schuppan Abandon
1987 Silk Cut Jaguar Jaguar XJR-8 LM Jan Lammers/Win Percy Abandon
1988 Silk Cut Jaguar Jaguar XJR-9 LM Henri Pescarolo/Raul Boesel Abandon
1989 Toyota TeamTOM'S Toyota 89C-V Geoff Lees/Johnny Dumfries Abandon
1990 Italya Sport - Richard Lloyd Racing Porsche 962C Bruno Giacomelli/Allen Berg 11e

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Jean-Michel Desnoues, « Covoiturage avec John Watson », Autohebdo, no 2480,‎
  2. Michael Delaney, « C'est arrivé aux States... », F1i Classic, sur F1i Magazine, (consulté le ).
  3. « Ces retournements de situation improbables », § 4 (« 1983 : Grand-Prix des États-Unis de F1 à Long Beach »), sur E-TV Sport (consulté le ).
  4. (en) « Jordan Grand Prix Announced », sur motorsportmagazine.com (consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]