Aller au contenu

Hans Ament

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Hannah
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 10 ans)
OświęcimVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Fratrie

Hans Max[1] Ament (, Vienne, Autriche - ) est un des 44 enfants d'Izieu arrêtés lors de la Rafle du , déportés et assassinés à Auschwitz. Sa famille avait reçu en un visa pour les États-Unis mais attendit en vain des places sur un bateau pour fuir la Shoah. Il meurt à l'âge de 10 ans.

Vienne (Autriche)

[modifier | modifier le code]

Hans Ament est né le à Vienne, en Autriche[2],[3].

Son père, Max Ament, est né le , à Sanok, en Pologne[4]. Sa mère est Ernestina[5](Ernestine) Ament, née en Hongrie[6].

Le père est un fabricant à Vienne, en Autriche.

Il a un frère aîné, Alfred Ament. né le [7], à Vienne, en Autriche.

Le grand frère lui apprend à se servir de sa bicyclette[2].

Hans Ament a 4 ans quand les Allemands annexent l'Autriche. En [8] ou au début 1939[6], la famille se réfugie à Anvers[4]. en Belgique, et fait une application pour des visas pour les États-Unis. Ils reçoivent ces documents en [6], mais sont en attente pour un bateau qui puisse les emmener en Amérique.

Il va à l'école et apprend vite le flamand[2].

En , les Allemands envahissent la Belgique.

La famille Ament arrive à Paris au printemps 1940[8].

Le père de Hans Ament, qui possède un passeport allemand, est arrêté et envoyé au camp de Rivesaltes[4].

Au printemps de 1941, la mère de Hans Ament vend la collection de timbres de son fils aîné pour pouvoir se nourrir. Elle vend, plus tard, sa bague de fiançailles.

Lorsque la famille reçoit l'ordre de se rapporter pour la déportation dans un "camp de resettlement", ils fuient vers Marseille, alors en zone libre.

Ernestina Ament avait choisi d'aller à Marseille avec ses enfants dans l'espoir de retrouver son mari. Max Ament avait demandé un transfert au Camp des Milles, près d'Aix-en-Provence. Il reçoit l'autorisation d'aller les rencontrer à la gare puis retourne au camp[8].

À Marseille, Hans va à l'école publique et apprend le Français.

En 1942, Ernestine Ament est atteinte de la tuberculose[8].

Au début de 1943, son père, est transféré du camp des Milles vers le camp de Drancy[9].

Max Ament est déporté par le convoi no 50, en date du , du camp de Drancy vers Sobibor ou Maidanek[4].

Hans est envoyé à la Maison d'Izieu. Son frère est placé dans une maison pour adolescents[2].

Hans Ament arrive à Izieu, le [10].

Sa mère est hospitalisée le [5].

Âgé de 10 ans,il est arrêté avec les autres enfants d'Izieu[11], dans la Rafle du .

Il est déporté par le convoi no 75, en date du , du camp de Drancy vers Auschwitz[12].

Il est assassiné le à Auschwitz[13].

Sa mère est morte à Hauteville, Ain, le [5]. Elle était dans la section prison de l'hôpital, car elle était juive[8].

Son frère, Alfred Ament, est emmené en Suisse, en [9] , clandestinement, par l'Œuvre de secours aux enfants[6].

Après la guerre

[modifier | modifier le code]

Alfred Ament survit à la Shoah et immigre, après la guerre[6], aux États-Unis[5]. Il devient un témoin de la Shoah.

Lettre à sa mère

[modifier | modifier le code]

Il existe une lettre, accompagnée de son dessin en couleur, de Hans Ament à sa mère, Ernestina Ament, souffrant de la tuberculose, et confinée au sanatorium L'Espérance[5] de Hauteville (Ain), près d'Izieu[14],[15],[16].

Le texte de la lettre suit, avec l'orthographe inchangée :

« Chère maman,
J'ai reçu ta lettre qui me fait plaisir et je
te remercie je ne t'ai pas écrit parceque je n'avais
pas de carte mais un garçon m'en a donné
ici il neige presque plus.
esque tu est presque
guéris et si est bien la-bat.
je mange bien et
je suis en bonne santé. esqu'il fait froid chez toi
et écrit moi si il neige, quand il y avait beaucoup
de neige ici on allait faire de la luge
à des pente. on s'amusait très bien. écrit à fredy[17]
qu'il doit pas m'écrire en allemang. a la
colonie il y a un beau chien nome Tomi
l'école est dans la maison il y à une maitresse
expès pour faire l'école. elle nous apprend
bien. a cote de la maison il y a une ferme
avec quatre chien. je t'embrasse 100000000
fois bien fort ton fils jeannot qui pense
toujours à toi
jeannot »

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) Hans Max Ament. Find A Grave.
  2. a b c et d (en) « Hans Ament (Born February 15, 1934 - Vienna, Austria) », sur Children of the Holocaust., Museum of Tolerance, Los Angeles, (consulté le )
  3. (en) Ruth Schwertfeger, 2012, p. 202.
  4. a b c et d Klarsfeld, 2012.
  5. a b c d et e (en) Serge Klarsfeld, French Children Of The Holocaust. Hans Ament : A memorial, (lire en ligne), p. 441
  6. a b c d et e (en) Yad Vashem, « The Ament Family - Maison D'Izieu - Personal Stories », sur yadvashem.org (consulté le )
  7. (en) Alfred Ament. Children of the Holocaust. Museum of Tolerance. Los Angeles.
  8. a b c d et e (en) Rosemary Sullivan 2008 Trudeau Fellow, University of Toronto. : Confessions of a Biographer: Is Truth Stranger Than Fiction?, Sherbrooke University, (lire en ligne), p. 67
  9. a et b (en) Rosemary Sullivan 2008 Trudeau Fellow, University of Toronto. Lecture. Confessions of a Biographer: Is Truth Stranger Than Fiction? Sherbrooke University, January 27, 2010, p. 68.
  10. Les enfants et adolescents. la colonie des enfants d'Izieu, p. 124.
  11. (en) Maison d'Izieu. The 44 Jewish Children of Izieu arrested on 6 April 1944, deported and murdered. Yadvashem.org.
  12. (en) Hans Ament. Children of the Holocaust.
  13. Ament Hans. JO2010p04836-0438. Tri Alphabétique des personnes mortes en déportation (pays de naissance: Autriche.
  14. (en) A Letter that is written on the verso of a color drawing created by Hans Ament, a Jewish refugee living in the children's home in Izieu. United States Holocaust Memorial Museum.
  15. (en) The Eighth Annual Holocaust Art And Writing Contest. Voices from Yesterday: Letters for Tomorrow.
  16. Plaidoirie de Me Serge Klarsfeld Pour les Enfants d'Izieu, le 17 juin 1987 à Lyon.
  17. Sans doute son frère aîné Alfred Ament.