Aller au contenu

37e régiment d'infanterie (France)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

37e régiment d'infanterie
Image illustrative de l’article 37e régiment d'infanterie (France)
Image illustrative de l’article 37e régiment d'infanterie (France)
Insigne régimentaire du 37e RIF (tout en haut)
Insigne régimentaire du 37e RI (ci-dessus)

Création 1587
Dissolution 1999
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Rôle Infanterie
Devise "Vaincre ou mourir "
Inscriptions
sur l’emblème
Zurich 1799
Polotsk 1812
Alger 1830
Solférino 1859
Lorraine 1914
Flandres 1914
Verdun 1916
Champagne 1918
Guerres Guerres de la Révolution
Guerres napoléoniennes
Conquête de l'Algérie
Campagne d'Italie
Guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles Bataille de Zurich
Bataille de Hohenlinden
Bataille de Wagram
Bataille de Lützen
Bataille de Bautzen
Bataille de Leipzig
Bataille de Montereau
Bataille de Ligny
Bataille de Morhange
Bataille des Flandres
Bataille de Champagne
Bataille de Verdun
Bataille de la Somme
Seconde bataille de la Marne
Décorations Croix de guerre 1914-1918
trois palmes
Croix de guerre 1939-1945
une palme

Le 37e régiment d'infanterie (37e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment du Maréchal de Turenne, un régiment français d'Ancien Régime.

Création et différentes dénominations

[modifier | modifier le code]
1587 : compagnie d'hommes d'armes levée par M. de Lémon
  • 1604 : création sous le nom de Régiment de Lémon
  •  : Création par le vicomte de Turenne d'un régiment portant son nom : Régiment de Turenne[1]
  • Mai 1626 : Le Régiment de Turenne est licencié[1]
  •  : Le vicomte de Turenne rétablit son régiment sous le nom de Régiment d'Eu[1] qu'il conduisit jusqu'à sa mort.
1632 : renommé Régiment de Turenne
  • 1790 : renommé 37e régiment d'infanterie
  • 1796 : 37e demi-brigade d'infanterie de ligne constituée par les 111e (1er bataillon du 56e régiment d'infanterie, 1er bataillon des volontaires de l'Orne et 2e Bat Vol de la Moselle) et 173e demi-brigades de bataille (1er Bat, 95e Regt d'Inf, 5e Bat Vol de la Meurthe et 6e Bat Vol des Vosges).
  • 1803 : 37e régiment d'infanterie de ligne.
  • 1815 : dissolution, formation de la La légion de la Sarthe
  • 1820 : 37e régiment d'infanterie de ligne
  • 1887 : Prend le nom définitif de 37e régiment d'infanterie
  • 1935 : renommé 37e régiment d'infanterie de forteresse
  • 1940 : dissolution
  • 1952 : formation du 37e bataillon d'ouvrage
  • 1957 : dissolution
  • 1968 : recréation du 37e régiment d'infanterie
  • 1999 : dissolution

Colonels/chef-de-brigade

[modifier | modifier le code]
  • 1791 : colonel Joachim Robin de Blair de Fressineaux
  • 1792 : colonel Bernard Martin Lambron de la Crouziliere
  • 1793 : colonel Dominique Chantepie
  • 1796 : chef de brigade Philippe Joseph Lacroix
  • 1800 : chef de brigade Jacques Michel Lainé
  • 1801 : chef de brigade Claude Petit
  • 1803 : colonel Jean-Joseph Gauthier
  • 1812 : colonel Melchior Mayot (tué le )
  • 1813 : colonel Ferjeux Fortier (blessé les et )
  • 1870-1871 : lieutenant-colonel Armand Deffis
  • 1887 - 1890 : colonel de Monard
  • 1895 : colonel Arthur de Nonancourt
  • 1900 - 1905 : colonel Édouard de Castelnau
  • 1906 - 1910 : colonel Léon Bajolle
  • 1910 - 1913 : colonel augustin marie Varlet[réf. nécessaire]
  • -  : colonel de Lobit[2]
  • -  : colonel Lacapelle[2]
  • -  : colonel Hallier[2]
  • -  : lieutenant-colonel Michel[2]
  • -  : colonel Becker[2]
  • -  : lieutenant-colonel Rozier[2]
  • 1919 : colonel Étienne[2]
  • .
  • 1935 : Colonel Hérique
  • 1936 : Colonel Touchard
  • 1938 : Colonel Regard
  • -  : lieutenant-Colonel Combet
  • ? -  : colonel Raymond Rauch

dissolution du 37e régiment d'infanterie

Historique des garnisons, combats et batailles du 37e RI de ligne

[modifier | modifier le code]

Révolution française et Premier Empire

[modifier | modifier le code]

1815 à 1852

[modifier | modifier le code]
  • 1830 : Une ordonnance du crée le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[3].
  • 1831 : Algérie

Second Empire (1853-1870)

[modifier | modifier le code]

Le dépôt du 37e régiment d'infanterie de ligne, situé à Villefranche-sur-Mer, forme entre août 1870 et février 1871 un 4e bataillon à deux compagnies (versé au 21e régiment de marche), douze compagnies de dépôt versées à divers régiments de marche et deux compagnies provisoires[4]

1871 à 1914

[modifier | modifier le code]

Formé pendant la guerre de 1870, le 37e régiment de marche est fusionné dans le 37e de ligne le [5].

Première Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]
Monument au 37e RI au cimetière du sud, à Nancy

Rattachements : casernement Nancy, 22e brigade d'infanterie, 11e division d'infanterie, 20e corps d'armée

Les 237e RI et 47e RIT sont issus du 37e RI.

Soldats du 37e RI avec des artilleurs britanniques près d'Aveluy, septembre 1916.

Le 37e RI a 6 155 morts durant le conflit[6], soit environ deux fois son effectif initial.

Entre-deux-guerres

[modifier | modifier le code]
Le 37e à Francfort en 1920

En 1935, il devient un régiment d'infanterie de forteresse à quatre bataillons, affecté au secteur fortifié des VosgesBitche, Langensoultzbach et au camp de Bitche).

Seconde Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]
  • 1939-1940 : Secteur fortifié de Rohrbach, sous-secteur de Bitche
  • Il tient les ouvrages du Schiesseck et du Grand Otterbuehl (secteur de Bitche).
  • À la suite de l’offensive allemande, le régiment reçoit ordre de se replier dans les environs de Sarrebourg et d’y tenir une ligne de défense pour interdire le franchissement du canal de la Marne au Rhin.
  • Les 17 et 18 juin, installé en défense, il résiste aux attaques allemandes, au prix de pertes importantes (1120 hommes).
  • Le 19 juin, le régiment, ou plutôt ce qu’il en reste, est déployé entre Bertrambois et Hattigny, où il continue le combat. Puis, après un dernier repli, les survivants rejoignent les environs de Val-et-Chatillon où ils vont résister aux assauts allemands jusqu’au 23 juin.
  • Le 25 juin, en respect des ordres et des termes de l’armistice, le régiment se rend à ses adversaires, après avoir brûlé son drapeau au lieu-dit « le Trou Marmot » à l'emplacement du dernier poste de commandement.

De 1945 à nos jours

[modifier | modifier le code]

En décembre 1952 est créé à Bitche le 37e bataillon d'ouvrages, qui reprend les traditions du 37e régiment d'infanterie de forteresse[7]. Il est chargé d'entretenir les quelques ouvrages de l'ex-ligne Maginot que l'Armée veut conserver[8]. Il est dissous en 1957[7].

En 1968, le 37e RI est recréé[7] à Sarrebourg et Saint-Avold en tant qu’unité de réserve des Forces opérationnelles dont il devient le régiment de la Moselle[réf. nécessaire].

Au fil des réorganisations successives, il fera partie de la division du Rhin, puis de la brigade d’Alsace[réf. nécessaire].

En 1993, le régiment de Turenne est intégré à la force Hadès, l’élément de dissuasion nucléaire de l’armée de Terre, pour laquelle il est chargé de protéger les éléments d’artillerie et de transmission. La force Hadès est dissoute le 30 juin 1997[réf. nécessaire].

Le 37e RI rejoint à nouveau la Brigade d’Alsace, où il reçoit une mission de protection des éléments de franchissement du Rhin.

En 1999, la réforme de l’armée de Terre qui commence sa professionnalisation signifie la fin des régiments de réserve.

Le 37e RI, le régiment de Turenne, est dissous en décembre 1999. Il aura été l’un des tout derniers régiments de réserve de l’armée française.

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[9] :

Décorations

[modifier | modifier le code]

La cravate du drapeau est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec trois palmes (trois citations à l'ordre de l'armée) puis de la Croix de guerre 1939-1945 avec une palme.

Le régiment a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.

"Vaincre ou mourir "

Personnalités ayant servi au sein du régiment

[modifier | modifier le code]


Traditions et uniformes

[modifier | modifier le code]

En 1756, l'uniforme était blanc, avec veste, collet et parements bleus, boutons dorés, 5 pour les parements, poches en travers à 3 boutons.

sources et bibliographie

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c « Henri de La Tour d'Auvergne, vicomte de Turenne », dans Chronologie historique-militaire (lire en ligne), p. 32 et suivantes
  2. a b c d e f et g Historique 14-18, p. 79.
  3. Belhomme 1902, p. 151.
  4. Aristide Martinien, La mobilisation de l'armée, mouvement des dépôts (armée active) du au  : guerre de 1870-1871, Paris, L. Fournier, , 463 p. (lire en ligne), « 57e régiment - dépôt », p. 88-89, 448.
  5. Belhomme 1902, p. 568.
  6. Jean-François Dubois, « Reliures précieuses pour deux livres d'or de régiments lorrains », Arts et métiers du livre, no 307,‎ , p. 85 (ISSN 0758-413X).
  7. a b et c « Adieux aux armes du général Navereau », sur imagesdefense.gouv.fr : « créé en décembre 1952, le 37e bataillon d'ouvrages (1952-1957) est l'héritier du 37e régiment d'infanterie de forteresse (1935-1940) lui-même héritier du 37e régiment d'infanterie (première création en 1587, recréé en 1968 et dissous en 1999) ».
  8. « 37e BMEO », sur kerfent.com.
  9. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Ressource relative au spectacleVoir et modifier les données sur Wikidata :