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« Arc-doubleau » : différence entre les versions

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[[Image:Arc.doubleau.png|thumb|Schéma d’un arc-doubleau.]]
[[Image:Arc.doubleau.png|thumb|Les arcs-doubleaux sont AB et CD, les arcs-[[ogive (architecture)|ogives]] AD et CB, les [[arc formeret|arcs-formerets]] AC et BD, tandis que les murs sont EF et GH<ref>{{ouvrage|titre=Dictionnaire raisonné de l’architecture française du {{sp-|XI|au|XVI}}|année=1854-1868|auteur=[[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]]|wikisource=Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Arc-doubleau. arc-ogive. arc formeret}}.</ref>.]]
Un '''arc-doubleau''' ou '''arcdoubleau''' est un [[arc (architecture)|arc]] [[perpendiculaire]] à l’axe de la [[voûte]] et appuyé contre la face intérieure des murs (il double la voûte). Ce terme est surtout utilisé dans le contexte de l'[[art roman]].
Un '''arc-doubleau'''<ref group="N">Selon l’orthographe traditionnelle.</ref> ou '''arcdoubleau'''<ref group="N">Selon les [[Rectifications orthographiques du français en 1990|rectifications orthographiques du français de 1990]].</ref> est un [[arc (architecture)|arc]] [[perpendiculaire]] à l’axe de la [[voûte]] et appuyé contre la face intérieure des murs (il double la voûte). Ce terme est surtout utilisé dans le contexte de l'[[architecture romane]].
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==Description et fonction==
==Description et fonction==
L'arc-doubleau forme une saillie ou plate-bande en pierres apparentes sur la courbure intérieure d'une voûte, qu'il semble renforcer. Cependant il joue principalement un rôle de décoration. Les arcs reliant les [[mur]]s aux [[pilier]]s encadrant la [[nef]] sont des arcs-doubleaux. Ils délimitent les [[travée]]s.
[[Image:Speyer Dom BW 3.JPG|thumb|[[Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption-et-Saint-Étienne de Spire|Cathédrale de Spire]] ([[Rhénanie-Palatinat]]) (vers 1060) – [[voute tunnel]] avec arcs-doubleaux.]]

L'arc-doubleau forme une saillie ou plate-bande en pierres apparentes sur la courbure intérieure d'une voûte, qu'il semble renforcer. Cependant il joue principalement un rôle de décoration.
L'arc-doubleau est porté par les quatre piles fortes, elles-mêmes logées aux quatre angles de la [[travée]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Catherine|nom1=Verna|prénom2=Nicolas|nom2=Weill-Parot|titre=Science et technique au Moyen Âge : ({{sp-|XII|-|XV}})|date=DL 2017|isbn=978-2-84292-586-4|isbn2=2-84292-586-6|oclc=983826234|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/983826234|consulté le=2022-10-23}}</ref>.
Les arcs reliant les [[mur]]s aux [[pilier]]s encadrant la [[nef]] sont des arcs-doubleaux. Ils délimitent les [[travée]]s.

Le palais de [[Ramire Ier d'Oviedo]], à [[Naranco]] est structuré par des arc-doubleaux, caractère fondamental de l'architecture romane<ref>{{Ouvrage|prénom1=Nicolas|nom1=Reveyron|titre=Idées reçues sur l'art roman|passage=33|date=DL 2021|isbn=979-10-318-0412-5|oclc=1263665894|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1263665894|consulté le=2022-10-23}}</ref>.


==Autres termes apparentés==
==Autres termes apparentés==
L'arc-doubleau d'une voute gothique se nomme [[nervure]].
L'arc-doubleau d'une voûte gothique se nomme aussi [[nervure (architecture)|nervure]]. Il ne doit pas être confondu avec l'[[arc formeret]] qui est dans le sens de la voûte.
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{{Architecture des églises}}
File:Kerkplattegrond gordelboog en travee.png|Plan au sol d'une église illustrant les emplacements d'une travée (rouge) et des arcs-doubleaux (vert).
{{Portail|architecture}}
File:Rodes01.jpg|Arcs-doubleaux (vers 1022) sous la [[voûte en berceau]] de la nef centrale de l'église du [[monastère de Sant Pere de Rodes]], Espagne.
File:Basilique de Vézelay Nef Bas-côté nord 220608 2.jpg|Arcs-doubleaux ({{s-|XII}}) séparant les travées surmontées de [[Voûte d'arêtes|voûtes d'arêtes]] d'une [[Collatéral (architecture)|nef latérale]] de la [[basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay]].
File:Avila - Catedral, interiores 25.jpg|Arcs-doubleaux ({{XIIe|s}}-{{s-|XIII|}}s) délimitant et traversant les [[Croisée d'ogives|voûtes sur croisées d'ogives]] de la [[cathédrale d'Ávila]].
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== Notes ==
[[Catégorie:Ornementation]]
{{Références|groupe="N"}}

== Annexes ==
=== Bibliographie ===
* {{article | auteur1=Henri du Ranquet | auteur2=Emmanuel du Ranquet | titre=De l'emploi des arcs-doubleaux sous les berceaux romans | périodique=Bulletin Monumental | année=1939 | tome=98 | numéro=2 | passage=189-214 | lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1939_num_98_2_9259 }}

=== Articles connexes ===
* [[Glossaire de l'architecture]]
* [[Lexique des arcs et voûtes]]

{{Palette Architecture des églises}}
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[[Catégorie:Voûte]]

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Dernière version du 2 avril 2024 à 16:13

Les arcs-doubleaux sont AB et CD, les arcs-ogives AD et CB, les arcs-formerets AC et BD, tandis que les murs sont EF et GH[1].

Un arc-doubleau[N 1] ou arcdoubleau[N 2] est un arc perpendiculaire à l’axe de la voûte et appuyé contre la face intérieure des murs (il double la voûte). Ce terme est surtout utilisé dans le contexte de l'architecture romane.

Description et fonction[modifier | modifier le code]

L'arc-doubleau forme une saillie ou plate-bande en pierres apparentes sur la courbure intérieure d'une voûte, qu'il semble renforcer. Cependant il joue principalement un rôle de décoration. Les arcs reliant les murs aux piliers encadrant la nef sont des arcs-doubleaux. Ils délimitent les travées.

L'arc-doubleau est porté par les quatre piles fortes, elles-mêmes logées aux quatre angles de la travée[2].

Le palais de Ramire Ier d'Oviedo, à Naranco est structuré par des arc-doubleaux, caractère fondamental de l'architecture romane[3].

Autres termes apparentés[modifier | modifier le code]

L'arc-doubleau d'une voûte gothique se nomme aussi nervure. Il ne doit pas être confondu avec l'arc formeret qui est dans le sens de la voûte.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon l’orthographe traditionnelle.
  2. Selon les rectifications orthographiques du français de 1990.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henri du Ranquet et Emmanuel du Ranquet, « De l'emploi des arcs-doubleaux sous les berceaux romans », Bulletin Monumental, t. 98, no 2,‎ , p. 189-214 (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

  1. Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868 (lire sur Wikisource).
  2. Catherine Verna et Nicolas Weill-Parot, Science et technique au Moyen Âge : (XIIe – XVe siècle), dl 2017 (ISBN 978-2-84292-586-4 et 2-84292-586-6, OCLC 983826234, lire en ligne)
  3. Nicolas Reveyron, Idées reçues sur l'art roman, dl 2021 (ISBN 979-10-318-0412-5, OCLC 1263665894, lire en ligne), p. 33