Liban : pourquoi l’ONU convoque une réunion d’urgence après l’attaque meurtrière d’Israël contre le Hezbollah qui a fait plus de 500 morts

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Liza Cossard avec AFP

l'essentiel Ce mardi 24 septembre, l’ONU se réunit à New York, dans un contexte de crainte d’une guerre régionale au Proche-Orient. Plusieurs responsables, dont la France, ont appelé à une réunion d’urgence suite aux événements de lundi, marqués par l’attaque israélienne la plus meurtrière contre le Hezbollah au Liban, qui a causé la mort de plus de 500 personnes.

À partir de ce mardi 24 septembre, l’Assemblée générale de l’ONU se réunit en urgence cette semaine à New York, alors que le conflit au Proche-Orient atteint un point critique. L’attaque la plus meurtrière menée par Israël contre le Hezbollah au Liban a causé plus de 500 morts. Les frappes israéliennes de lundi 23 septembre ont fait du 23 septembre la journée la plus sanglante depuis le début du conflit.

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Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé sa "grande inquiétude" face au nombre croissant de victimes civiles dans le sud et l’est du Liban. "Nous sommes au bord d’une guerre totale", a averti Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne. Face à cette menace, la France a demandé la convocation d’une "réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur le Liban" afin de freiner cette escalade meurtrière.

"La vraie diplomatie aura lieu en coulisses"

L’attaque d’Israël contre le Hezbollah survient dans un contexte de tensions accrues depuis près d’un an, depuis que le Hamas a lancé une attaque surprise contre Israël en octobre 2023. Depuis lors, le conflit israélo-palestinien s’est étendu, menaçant désormais de déstabiliser tout le Proche-Orient. Soutenu par l’Iran, le Hezbollah libanais est devenu un acteur clé dans ce conflit, notamment en apportant son appui au Hamas dans la bande de Gaza.

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Alors que les combats se poursuivent, la diplomatie internationale s’efforce de trouver des solutions pour éviter une guerre régionale dévastatrice. "Cette année, l’accent sera mis sur les questions de guerre et de paix", a commenté Richard Gowan, de l’International Crisis Group, soulignant que le conflit au Proche-Orient sera au cœur des débats à l’ONU, tout comme la guerre en Ukraine et les violences au Soudan.

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Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a accusé Israël de chercher à "élargir le conflit au Moyen-Orient", lors d’une déclaration lundi. Le président américain Joe Biden, qui participera pour la dernière fois à l’Assemblée générale de l’ONU, a réaffirmé que les États-Unis "travaillent à une désescalade". Les États-Unis sont opposés à une invasion terrestre du Liban et vont présenter des "idées concrètes" à leurs partenaires cette semaine à l’ONU pour apaiser ce conflit, a confié un haut responsable américain.

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En parallèle, des discussions informelles entre diplomates occidentaux, arabes et iraniens pourraient avoir lieu pour "empêcher la situation régionale de devenir hors de contrôle", a précisé Richard Gowan. "La vraie diplomatie pour réduire les tensions aura lieu en coulisses", a-t-il ajouté. La semaine diplomatique s’annonce donc particulièrement chargée, avec des discours des figures politiques comme le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui interviendra dans la semaine.