L’ancien St Barth à Agen, une future porte d’entrée vers la Garonne ?

Situé à l’angle du quai Baudin et de la rue Cale Abadie à Agen, l’ancien St. Barth, devenue par la suite le Hashtag puis le Tropicana, devait rouvrir ses portes avec un projet d’établissement de nuit porté par des Agenais et déjà présenté à la mairie lors d’une réunion préalable. Pour les habitants du quartier Jasmin, l’histoire semblait se répéter avec celle du Blue and White.

« Nous sommes toujours les derniers informés et nous apprenons trop souvent les choses dans la presse, ou quand les travaux ont démarré. Il ne faut pas s’étonner que cela énerve le conseil de quartier et collectif de riverains », faisait remarquer Aurélie Galli, à la tête du Conseil du quartier Jasmin à l’unisson avec Damien Espinasse du collectif de riverains.

D’après nos informations, alors que le sous-seing était déjà signé entre les futurs entrepreneurs et le propriétaire actuel du local, la mairie aurait fait valoir son droit de préemption, c’est-à-dire la possibilité pour la collectivité de se porter prioritairement acquéreur d’un bien lorsqu’elle y prévoit un aménagement d’intérêt général.

Un accès pour rendre « Garonne » aux Agenais

Un projet serait à l’étude pour répondre à un engagement de campagne du candidat Dionis qui n’a jamais caché sa volonté de rendre la Garonne aux Agenais.

L’ancien édile de la ville, Paul Chollet, avait en son temps porté le projet de la création de la voie sur berge devenue aujourd’hui un axe de circulation indispensable, encore plus depuis l’inauguration du Pont de Camélat. Le prix à payer était d’ériger un obstacle difficilement franchissable entre les Agenais et leur fleuve. Une seule solution, franchir la digue et la voie sur berge. Pour cela, la mairie a fait valoir son droit de préemption sur le local de l’ancienne discothèque et envisage d’y aménager un accès permettant de rejoindre les berges du fleuve depuis l’extrémité de la rue Cale Abadie.

Des difficultés en prévision…

Un projet complexe qui nécessite qu’en amont, la mairie devienne propriétaire de la voie sur berge, actuelle propriété de l’État qui va rétrocéder cette partie de la voirie en échange du barreau de Camélat. Étape qui devrait prendre un certain temps car un diagnostic préalable des voies est nécessaire.
La signature doit avoir lieu avec le préfet de région en septembre 2024.
La seconde difficulté portera sur l’ouverture de la digue qui protège Agen des caprices du fleuve. À l’état actuel des connaissances, la mairie ne disposerait pas des autorisations nécessaires. Il est d’abord indispensable de s’assurer que des batardeaux (NDLR : plaques métalliques sur glissières amovibles permettant de contenir les inondations potentielles) installées sur une nouvelle ouverture seront suffisants en cas de crue pour protéger Agen. À suivre…