Élections législatives 2024 dans le Tarn : trois députés RN tarnais "ça serait assassiner Jean Jaurès une deuxième fois" selon Karen Erodi
Députée sortante dans la 2e circonscription du Tarn, Karen Erodi est la candidate du Nouveau Front Populaire. Avec un adversaire désigné : le RN.
Pour la députée LFI, "l’heure est grave". Comprendre que le RN pourrait remporter les 3 circonscriptions tarnaises. "Ça serait assassiner Jean Jaurès une deuxième fois", lance Karen Erodi. Dès l’annonce de la dissolution de l’assemblée, elle n’a pas hésité : "Je suis candidate, j’ai mon bilan de mi-mandat."
Élue en 2022 face à Marie-Christine Verdier-Jouclas, l’échiquier politique a évolué depuis sur la 2e circonscription tarnaise. L’adversaire pour le Nouveau Front Populaire, c’est le RN et son candidat Julien Bacou dont les scores ont été sans appels dans des villes comme Gaillac et Graulhet.
"Seule la gauche peut empêcher le RN d’accéder au pouvoir, la macronie s’est effondrée", glisse la députée. Et tacle au passage Pierre Verdier, candidat Renaissance sur sa circonscription : "C’est un épiphénomène… Lui qui était de gauche, je l’invite à se désister en ma faveur… On parle de la vie des gens là".
"Une autre manière de faire de la politique"
À ces adversaires qui lui reprochent son manque de présence sur le terrain, Karen Erodi répond : "J’ai travaillé toute seule pour l’intérêt général, dans la ruralité on va se battre pour eux… Je ne serai pas la députée des lobbys". Quant à l’A69, l’autoroute reliant Toulouse à Castres, à laquelle elle s’est opposée, la candidate balaye d’un revers de la main : "La gauche unie a promis un moratoire. Point. Et ce projet ne touche pas ma circonscription."
Retour à la retraite à 60 ans, blocage des prix de première nécessité, smic à 1 600 €, abrogation de la réforme du chômage, plus de moyen pour la lutte contre les violences faites aux femmes… Elle déroule le programme du Nouveau Front Populaire. "La critique de nos adversaires est connue… On a un véritable programme économique, tout est clair, souligne Karen Erodi. Ce sont le gouvernement et ses alliés qui ont fait les poches des Tarnais."
La députée peut compter sur le soutien des autres partis de gauche et de plusieurs syndicats et associations. "C’est aussi une autre manière de faire de la politique, conclut la candidate. La dynamique est là, nous sommes là pour faire bloc et avoir trois députés de gauche dans le Tarn."
Son suppléant est Romain Jammes, salarié gérant du café culturel le Banc sonore à Rabastens.
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