Dissolution de l’Assemblée : faute de loi sur la fin de vie, un habitant du nord de la France ira mourir en Belgique

Le vote en première lecture du projet de loi sur la fin de vie devait intervenir le 18 juin, il a été renvoyé sine die. "Un immense gâchis" pour l’ADMD, l’Association pour le droit de mourir dans la dignité et un immense espoir avorté pour des personnes malades. Frédéric est de ceux-là, France Bleu lui a donné la parole avant son voyage pour la Belgique, où il mourra sereinement, conformément à sa volonté.

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Cet habitant de la métropole lilloise souffre d’une sclérose en plaques qui est en train de lui faire perdre l’usage de son bras. Dégénérative, la maladie l’empêchera bientôt d’actionner son fauteuil roulant, et ça, Frédéric le refuse. À 57 ans, il exclut de vivre paralysé, c’est pourquoi il ira mourir en Belgique, faute de législation favorable au suicide assisté en France.

"C’est facile, mais cela a un coût et ce n’est donc pas accessible à tout le monde. Il serait temps que la loi évolue enfin en France" insiste le patient, dans les colonnes de France Bleu. Frédéric espérait aussi voir la question de la prise en compte des souffrances psychiques réintroduite dans les débats parlementaires. "On se focalise sur les douleurs physiques et on oublie que c’est aussi terrible de souffrir moralement parce qu’on n’a plus aucun espoir. Officiellement, il y a la séparation de l’Église et de l’État en France, mais dans les faits, le mot euthanasie est encore tabou", déplore-t-il auprès de nos confrères.