L’art est "essentiel" et ne se vit pas qu’à Paris : "Rideau" le film-documentaire d’une Gersoise en témoigne

"Notre but, c’est de remettre au centre l’importance de l’art dans la vie des gens", résume Augusta Campistron, coréalisatrice du documentaire "Rideau" avec Corentin Masson. Leur film montre le quotidien de programmateurs, techniciens et artistes en temps de pandémie. Il sera diffusé à Ciné 32 à Auch ce lundi 17 juin à 20 h 30.

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Tout a commencé par un sentiment d’injustice, celui vécu lors du Covid-19, durant laquelle l’art et la culture étaient considérés comme "non essentiels", en référence aux prioritaires sanitaires du moment. Les réalisateurs ont néanmoins décidé d’agir pour leur métier, guidés par "l’envie de bouger et la nécessité de faire entendre leurs voix", explique Augusta Campistron. Comédiens à l’origine, ils sont passés de l’autre côté de la caméra pour mettre en lumière l’importance de l’art, qu’ils considèrent comme "essentiel à la vie".

Le tournage a débuté en février 2021 et s’est achevé en novembre 2021. S’en sont suivis deux ans de post-production. Le film a été finalisé en novembre 2023, soit 2 ans après le commencement.

Originaire du Gers, Augusta Campistron insiste sur le fait que le département est une "étape obligée" de ce projet en raison de ses racines locales et de la place importante qu’occupe la culture dans le chef-lieu du Gers. "Je ne me voyais pas ignorer ce département qui m’a vu grandir", avoue-t-elle.

La vie culturelle au cœur du Gers

Après la diffusion du film d’une durée d’une heure à Ciné 32, une rencontre est prévue avec les réalisateurs et les protagonistes du film. "Il y a une vie culturelle très importante à Auch et dans le Gers, notamment grâce à l’ADDA et Ciné 32 avec qui nous collaborons", souligne la co-réalisatrice, Augusta Campistron.

Chaque occasion de rencontrer leur public est "précieuse" pour les réalisateurs. Le documentaire suit un véritable tour de France des théâtres confinés, rencontrant des acteurs important de la vie culturelle. Augusta Campistron explique : "Il était important pour nous de montrer aux gens qu’il n’y a pas besoin d’être à Paris et de quitter sa ville natale pour vivre de son art."

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Le film met en avant des acteurs culturels de plusieurs départements, comme les Vosges, les Landes, le Gers et la Bretagne, démontrant la "vitalité culturelle" à travers le pays. Le documentaire évoque aussi la problématique de la place de l’art dans la vie des gens. "Pendant la pandémie, l’art était classé comme non essentiel, nous voulions montrer que c’était faux", conclut Augusta Campistron.