Élections législatives 2024 dans l’Aveyron : les ambitions de Samuel Deguara (Ensemble pour la République) sur la deuxième circonscription

Dans cette grande circonscription qui va de Villefranche-de-Rouergue à Baraqueville en passant par Decazeville et Capdenac-Gare, sa candidature a été annoncée vendredi matin sans tambour ni trompette. Par un simple communiqué du service presse de "Renaissance". Pourtant ce n’est pas celle d’un inconnu dans la deuxième circonscription de l’Aveyron.

Ancien adversaire de Laurent Alexandre en 2022, Samuel Deguara, alors accompagné d’Anne Blanc députée sortante de la majorité, avait dû s’incliner face à lui avec 49 % au second tour des législatives. Une page politique qui aurait pu se tourner… mais cela… c’était avant les résultats des élections européennes. "Dimanche soir, j’étais comme beaucoup devant mon poste à 21 heures quand le président est intervenu. Cela a bruissé un peu avant. Puis quand cela a été confirmé, la décision s’est imposée à moi. Mais j’ai pris un peu de temps pour la réflexion par rapport à ma vie professionnelle et personnelle. Et j’ai reçu aussi le soutien de nombreux élus pour y aller", se souvient Samuel Deguara. Sa décision a été prise lundi soir, mais l’annonce officielle, elle, a tardé à venir. "Le temps d’organiser ma candidature".

"Il faut prendre ses responsabilités"

À nouveau candidat les 30 juin et 7 juillet, le Malevillois espère bien remettre la circonscription dans l’escarcelle de la majorité présidentielle et pour l’aveyronnais, il y a urgence. "L’enjeu de cette élection est différent de celui de 2022, c’est : 'est-ce que vous voulez le RN à Matignon ?' Il faut prendre ses responsabilités", détaille le quarantenaire. "Il faut que les électeurs aveyronnais fassent le bon choix, remettre le pays sur le bon rail ou suivre le RN et aller vers la misère économique et sociale."

À ses côtés, un futur suppléant dont le candidat préfère encore taire le nom mais qu’il promet surprenante pour le mondillo politique. Un duo qui veut battre en brèche le bilan du député sortant. "Avec ce député, nous avons clairement perdu deux ans. Il y a tout un travail qui n’a pas été fait pour la circonscription. Le développement économique, l’attractivité du territoire… rien n’a été fait avec ou grâce au député. Vous n’aurez pas beaucoup d’élus locaux, d’entrepreneurs ou d’associations qui iront dans son sens", argumente Samuel Deguara. "C’est un député qui a exploité les colères. C’est un syndicaliste. Ce n’est pas un député".

Surtout, le candidat regrette que "l’on ait pris du retard. Un député c’est un élément de développement du territoire", avec en tête des dossiers attendus dans l’Ouest : la liaison ferroviaire, le désenclavement, santé ou encore l’économie locale.