Fédérale 2 : Grenade a un travail à (bien) terminer

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Les Grenadains ont encore un effort à fournir s’ils veulent envisager la Fédérale 1. DDM, Jean-Patrick Lapeyrade

Fédérale 2, Grenade, Sport

Publié le 01/06/2024 à 05:22

Philippe Alary

l'essentiel Les Grenadains qui reçoivent Ger/Séron-Bédeille, ce dimanche à 15 heures, sont aux portes de la Fédérale 1. Reste à valider la victoire du match aller.

> Grenade-Ger/Seron-Bédeille, dimanche, 15 heures (match aller : 21-22 pour Grenade)

"On a les armes, reste tout de même à bien finir le boulot." Prudent, comme toujours d’ailleurs, Matthieu Busque. Non pas parce que la série d’invincibilité en cours à domicile a pris fin il y a trois semaines lors de la réception d’une autre équipe béarnaise, mais parce que L’USEP, un peu à l’image de la bête blessée, ne sera évidemment pas un hôte de tout repos, demain, devant la grande foule attendue entre Save et Garonne. Dimanche dernier, le lauréat 2022 du championnat de Fédérale 3 a compté jusqu’à 15 longueurs d’avance (18-3) à l’heure de jeu. Avec un arrière, Vincent Dumont pour ne pas le nommer, aux allures d’artilleur d’une précision redoutable.

"Nous le savions, il est donc très important de ne pas faire de fautes", poursuit celui qui a vivement apprécié l’absence totale de désunion dans les rangs également pilotés par "Greg" Vilaspasa : "Nous ne nous sommes jamais affolés, et nous avons même commencé à les dominer physiquement."

Au bout du décompte, trois essais en l’espace d’une vingtaine de minutes, soit un bonus offensif synonyme de ballottage favorable même si, dans l’encadrement au sens large, on se refuse à évoquer la suite, c’est-à-dire, une éventuelle montée en Fédérale 1. "Les joueurs décideront", avait déclaré, un brin laconique, Pierre Piquemal, l’un des membres éminents de l’aréopage grenadain, la semaine passée.

Il est vrai que de Saint-Sulpice (2012, 2021) à Rieumes (pas plus tard qu’au printemps 2023), la déception liée au fait de ne pas accepter le verdict sportif a été telle que les suiveurs préfèrent, à juste titre, ne pas, ne plus tirer de plans sur la comète "promotionnelle".

Pour l’heure, Grenade dispute un match, un "très gros" match, mais sans enjeu autre que la poursuite de l’aventure en phase finale. Et ce, pour un groupe reconduit à l’identique, la performance accomplie lors du premier acte ayant été vierge du moindre carton jaune et de la moindre blessure !

Règlement, mode d’emploi

Le degré de méconnaissance du règlement (y compris par les joueurs !) étant proprement stupéfiant, il est bon de rappeler que ce sont les points terrains qui constituent le premier critère de départage comme le rappellera l’arbitre au moment fatidique du briefing suivi du toss.

Si l’égalité persiste, on regardera le goal-average.

En cas de statu quo, on décomposera alors le résultat dans le détail, sachant qu’une pénalité ne vaut pas plus qu’un drop- goal (et vice-versa) et qu’une équipe peut finir avec un ou des punis – carton blanc, jaune ou même rouge –, sans que cela n’entre en ligne de compte.

Concrètement, l’USEP doit absolument gagner pour se qualifier. Mais attention, il faudra que ce soit par huit points d’écart car un bonus défensif suffirait au bonheur des Grenadains (7-0, 15-9, 22-21) à condition que le bonus offensif ne soit pas engrangé non plus par l’adversaire.

Si l’USEP venait à l’emporter 30-29 en inscrivant, pourquoi pas, quatre essais contre un seul, il faudra se tourner vers les poteaux pour la dernière séance, celle des tirs au but, la prolongation étant exclusivement réservée aux rencontres à élimination directe.