DIAPORAMA. Le vibrant hommage du Tarn-et-Garonne aux héros de la Résistance
Comme partout en France, la préfecture du Tarn-et-Garonne a organisé, ce lundi 27 mai, une cérémonie en l’honneur de Jean Moulin, Charles de Gaulle et des milliers d’anonymes qui se sont battus pour la paix et la liberté.
Ce lundi 27 mai, les associations d’anciens combattants, la direction militaire départementale, les élus et élèves avaient rendez-vous dans la cour de la préfecture pour une cérémonie en hommage aux 80 ans de la Résistance. Et quelle meilleure introduction que la lecture de la lettre de Missak Manouchian, cet Arménien assassiné le 21 février 1944, entré cette année au Panthéon ?
« Nous allons être fusillés cet après-midi, à 15 heures. Cela m’arrive comme un accident dans ma vie […]. Je m’étais engagé dans l’armée de Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la liberté et de la paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les Combattants de la liberté sauront honorer notre mémoire dignement. » Dans la grisaille de ce mois de mai, ces mots lus par un élève de la classe de défense de l’Institut familial résonnent en chacun de nous.
Des « soldats de nécessité »
En tant que président du Cercle gaulliste, Francis Causse a largement honoré la mémoire de Jean Moulin et du général De Gaulle qui « incarnaient l’esprit de la France libre ». « Le Débarquement en Normandie a été rendu possible grâce à la résistance française. C’est un tournant historique. À l’heure à laquelle la guerre est aux portes de l’Europe, nous devons garder à l’esprit ces valeurs que sont la liberté, la justice et la dignité humaine », souligne Francis Causse. « La mémoire collective est la pierre angulaire de notre avenir », ajoute-t-il.
Ce n’est sûrement pas Vincent Robert qui dira le contraire. Charge en effet au préfet de donner lecture du discours, vraiment vibrant, de la Secrétaire d’État aux anciens combattants qui, partout en France, rappelle le souvenir des « rafles de ces matins blêmes », de « la torture d’innocents », de ces « greniers qu’on ouvrait pour cacher juifs et résistants » et de « tous ces hommes et femmes qui se sont grandis dans les événements ». « Ces milliers de soldats de nécessité ont ainsi sillonné le pays pour tracer les traits d’une France qui relève la tête », souligne Patricia Miralles par la voix de Vincent Roberti qui a largement honoré tous les étrangers tombés pour la France.
Place ensuite aux traditionnels dépôts de gerbe. Puis une voix puissante s’élève pour entonner la Marseillaise. Là encore, il s’agit d’un élève de l’Institut familial. Toute l’assemblée reprend en chœur, clôturant ainsi une cérémonie à la hauteur des enjeux du devoir de mémoire.
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