Malaise à Toulouse INP : "Quand j’ai vu les conclusions du rapport, j’en ai pleuré", raconte une représentante du personnel

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  • À l’INP où l’on signale que « des collègues pleurent dans les couloirs ».
    À l’INP où l’on signale que « des collègues pleurent dans les couloirs ». DDM - DDM-FREDERIC CHARMEUX
Publié le , mis à jour

l'essentiel Une représentante du personnel de Toulouse INP décrit le mal-être palpable chez ces "collègues qui pleurent dans les couloirs", certains au bord du passage à l’acte.

La voix de la représentante du personnel s’étrangle lorsqu’elle évoque le dépôt d’un "danger grave et imminent" pour préserver le personnel en souffrance réparti dans les six écoles d’ingénieurs de Toulouse INP.

"Personnellement, quand j’ai eu le rapport qui conclut à un risque grave et imminent, le 13 mai entre les mains, j’en ai pleuré, avoue-t-elle en gardant l’anonymat. Si on a demandé une expertise pour risque grave, en tant que représentant du personnel, c’est qu’on voyait bien que les collègues allaient mal. On s’en est aperçus en consultant les dépôts du registre de santé et sécurité au travail et par des collègues qui exprimaient leur mal-être dans les couloirs de l’établissement. La direction des études a même fait une lettre pour dire que des collègues pleuraient dans les couloirs."

A lire aussi : Malaise à Toulouse INP : "Aucune souffrance ne doit être, ni occultée, ni minimisée", déclare la présidente de l’école d’ingénieurs Catherine Xuereb

"On est au-delà du risque grave"

Selon la représentante du personnel, les conclusions de l’expertise menée sur la santé des personnels vont plus loin. "On est au-delà du risque grave, il y a des troubles avérés avec des risques d’autolyse, c’est-à-dire de suicide, dénonce-t-elle. C’est très difficile pour nous. On a été élus par les personnels pour essayer de les protéger et, en fait, ces conclusions font hypermal. Malgré ces conclusions alarmantes, la direction de l’ENSEEIHT a convoqué les membres du comité social d’administration pour leur demander leur avis sur une transformation de l’école en Centrale et sur un droit d’options pour les personnels."

L’ENSEEIHT fait cavalier seul

À l’ENSEEIHT, dont le conseil d’école s’est prononcé, en mai 2023, pour "la création d’une École Centrale et d’une école de spécialité" (29 pour, 5 contre, 2 abstentions), une source interne décrit une "situation ubuesque". "Lors du conseil d’administration de Toulouse INP (le 24 mai, mais il a été annulé, NDLR), on devait nous demander de se prononcer sur un établissement qui n’existe pas et on nous a fait comprendre qu’il faudrait choisir entre rester à l’ENSEEIHT ou à Toulouse INP".

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Les commentaires (8)
Albert31800 Il y a 22 jours Le 25/05/2024 à 10:32

Pour atteindre une supposée taille critique dans la compétition internationale des universités on a obligé les établissements français à se regrouper.
Dans de nombreux cas ça ne marche pas car les ambitions, les projets, les cultures d'établissement sont difficilement compatibles. Sans parler des conseils d'administration où les chercheurs et enseignants apolitiques sont en minorité et où ce sont les options politiques qui s'opposent.

corso-oc Il y a 23 jours Le 23/05/2024 à 22:05

Qu'est ce que l'INP??

Cat311 Il y a 23 jours Le 23/05/2024 à 14:36

Oui, les ingénieurs et cadre sortis de l'N7 s'autorisent tous entre eux à dire qu'ils sortent d'une très bonne école.
Moi j'y crois, d'autant plus que je n'ai jamais entendu un ingénieur ou cadre sortant d'une école d'ingé dire que son école était la pire... ces gens valent tellement plus que ceux qui ont un CAP !

Jacques71172 Il y a 23 jours Le 23/05/2024 à 18:40

Un CAP manuel est une grande chance pour trouver rapidement un emploi valable.