JO de Paris 2024 : "Un geste maladroit"… une école propose de récupérer les pièces de 2 euros offertes aux élèves
Près de Toulouse, un établissement scolaire invite les enfants à rendre les pièces de deux euros, données à l’occasion des Jeux Olympiques, pour "mieux équiper les classes". Certains parents d’élèves critiquent ce geste considéré comme maladroit. D’autres applaudissent cette initiative. Explications.
Marie a pensé qu’il s’agissait d’une mauvaise plaisanterie. À l’école de ses enfants, la direction a suggéré une initiative qu’elle juge très étonnante : récupérer les pièces de deux euros que l’État a distribuées à tous les écoliers de France à l’occasion des Jeux olympiques de Paris 2024.
Dès le départ, la directrice de l’établissement scolaire, situé en banlieue toulousaine à Tournefeuille, a exprimé son désaccord avec ce don organisé en amont des Jeux olympiques. Dans un mail qu’elle a transmis aux parents, elle avait clarifié que le financement de cette action aurait pu plutôt "permettre de financer des postes d’AESH et d’enseignants" dont l’école a besoin.
Des pièces récupérées
Depuis l’annonce de ce don de pièces, en Haute-Garonne, plusieurs syndicats ont exprimé leur indignation. "L’affaire a traîné. Les équipes de l’établissement ont mis du temps avant de donner l’argent aux enfants", raconte Marie, la mère de deux élèves scolarisés à l’école Georges Lapierre.
"Après la distribution, un parent d’élève a proposé que les pièces soient récupérées par l’école. La direction a alors organisé une nouvelle collecte auprès des enfants pour récupérer l’argent", poursuit-elle. La mère de deux enfants scolarisés dans cette école précise qu’ils ont été sollicités "à plusieurs reprises par la direction pour que les enfants déposent les pièces dans une cagnotte".
Une démarche qui divise
Cette initiative, lancée par un parent d’élève et adoptée par l’école, n’a pas convaincu certaines familles qui critiquent "un geste maladroit de la part de la directrice de l’école". Marie est totalement de cet avis : "Ce n’est pas aux enfants de payer pour ça. C’est culpabilisant. Ils n’ont rien demandé, ce n’est pas de leur faute s’il y a un manque de moyens dans l’éducation nationale", appuie-t-elle.
D’autres familles, au contraire, saluent cette initiative de la direction et ont demandé aux enfants de rendre leurs pièces ou de mettre un peu de monnaie dans la collecte. Quelques parents parlent avant tout d’un "geste solidaire". Dans un courriel adressé aux familles, la directrice explique : "Les pièces récoltées seront versées sur le compte de la coopérative scolaire. À défaut de moyens humains, nous utiliserons cet argent pour équiper nos classes !"
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